According to Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme: "Le Gouvernement du Tchad à travers le Ministère de l’administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale interdit toutes manifestations mêmes pacifiques tendant à dénoncer la situation sociale du pays et la mal gouvernance. Durant les trois premiers mois de l’année 2018, plusieurs manifestations ont été violemment réprimées, avec usage excessif de la force par les agents de sécurité, faisant ainsi plusieurs morts et de nombreux blessés parmi les manifestants. Même des non-manifestants qui se trouvaient au mauvais endroit et au mauvais moment étaient arrêtés. A titre d’exemples, voici quelques cas illustratifs : [...] Le 6 février 2018, une marche pacifique a eu lieu au quartier Walia dans le 9e arrondissement de la ville de Ndjamena. L’appel à la marche pacifique a été lancé par la coalition des partis politiques de l’opposition, à leur tête, le député Djimet Clément BAGAOU. Les manifestants ont été dispersés par les forces de l’ordre à base d’armes fumigènes, occasionnant un blessé et dix personnes arrêtées. Dans leur poursuite, les éléments de la GMIP lançaient des slogans incitant à la haine dont voici la teneur : « naktouloukou waï, waï....hakouma da ma lib... ». Ce qui veut dire: « on va vous tuer un à un, l’Etat ne s’amuse pas »." [+]
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Ligue Tchadienne des Droits de l'Homme | Rapport sur la situation des droits de l'homme au Tchad 2018 | 12 June 2020 |