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Incident between 3 April 2018 and 6 April 2018 [+] Print this page

Location: Youwarou Cercle, Mopti [+]

Country: Mali [+]

Violation types: exécutions sommaires [+]

Perpetrator classifications: Army [+]

Location


Leaflet | Map data © OpenStreetMap contributors, CC-BY-SA

This incident took place in Youwarou Cercle, Mopti, Mali [+]

Description


According to FIDH and AMDH: "Des exécutions sommaires. De nombreux cas d’exécutions sommaires ont été attribués à l’armée malienne à partir du mois de février 2018 [...] Début avril, à Dogo (cercle de Youwarou), six hommes ont perdu la vie après avoir été arrêtés par des FAMA. Cette ville située dans une zone très fréquentée par la katiba Macina avait été désertée par les gendarmes et le sous-préfet en janvier 2015. Les djihadistes y sont particulièrement influents depuis : selon un élu de la commune, ils y comptent de nombreux partisans, notamment parmi les jeunes. Le mardi 3 avril 2018, un détachement de l’armée s’est installé à proximité de la ville. Dans la foulée, les éléments « radicaux » proches des djihadistes ont quitté la localité. Le premier jour, les FAMA ont arrêté quatre hommes. Le jeudi 5 avril, jour de foire, ils ont mené de nouvelles patrouilles, arrêtant 17 hommes. Ils ont levé le camp le lendemain, après avoir libéré un des détenus. Ils ont amené avec eux 14 hommes, qui seront envoyés à Ségou, puis à Bamako. Tous ont été libérés le 25 avril. Quelques heures après leur départ, une fosse a été découverte à environ 1 km de la localité. Deux versions s’affrontent sur l’identité de ceux qui ont trouvé la fosse. Des responsables associatifs disent qu’il s’agit de djihadistes. Un élu local évoque pour sa part un berger. La fosse contenait six corps d’hommes, dont un enfant de 15 ans, qui avaient été arrêtés par les FAMA, et qui ont été identifiés par la suite (une fois déterrés et identifiés, les corps ont été remis en terre). Plusieurs sources ont affirmé que les corps ne présentaient pas de traces de balles, ni même de blessures. Seules les mains étaient attachées. Un responsable administratif de la région explique que les six hommes retrouvés morts avaient été libérés par les FAMA. Il avance la thèse d’un règlement de compte ou d’une tuerie opérée par des djihadistes après leur libération. Mais le mode opératoire ne correspond pas à leurs méthodes : les djihadistes n’enterrent jamais leurs victimes, ils les égorgent ou leur tirent une balle dans la tête. Une enquête a été ouverte au niveau du tribunal militaire. Dans les cas de Nelbal et de Dogo comme dans l’affaire de Sokolo, notre enquête n’a pas permis d’identifier le détachement qui a opéré sur le terrain, ni d’établir sa chaîne de commandement. D’autres enquêteurs, y compris ceux de la MINUSMA, ont rencontré les mêmes difficultés. Il s’agissait vraisemblablement de militaires en mission, peut-être dans le cadre de l’opération « Dambé ». Des sources locales évoquent la possibilité que le même détachement ait agi dans ces trois localités. Mais aucun élément ne nous permet de l’affirmer jusqu’à présent." [+]

Sources

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Publication Date Publisher Publication Title Access Date Archive Link
November 2018 Fédération Internationale pour les Droits Humains (and one other organization) Centre Mali: les populations prises au piège du terrorisme et du contre-terrorisme 28 July 2020